Résumé du livre
Florent, un garçon de dix ans, surprend une conversation entre ses mamans : devant l'état de la planète, elles se demandent si elles veulent avoir un deuxième enfant. À travers une série de mots impossibles à comprendre, il retient l’hésitation dans leurs voix, la peur dans leurs yeux, la main que l’une pose sur le ventre de l’autre, comme quand il n’arrive plus à s’endormir, après un cauchemar qui allume des feux d’artifices dans son esprit. Inquiet, n’écoutant plus qu’à moitié, il perçoit une autre phrase : « Est-ce qu’on ferait une erreur en mettant au monde un enfant de plus sur cette planète ? » C’est le coup de grâce. Florent comprend alors qu’il y a trop d’humains sur Terre, qu’il ne faut plus faire d’enfants, qu’il aurait fallu arrêter bien avant et que lui-même est de trop. Les émotions le submergent. Il veut se réfugier dans son lit, s’y cacher pour pleurer, mais sa vue est embrouillée, il perd pied, tombe de trois marches et se cogne la tête durement. Ses mamans accourent. Direction l’hôpital. Examen du médecin. Plus de peur que de mal. Diachylon sur le front. Suçon. Promesse de ne plus courir dans les escaliers. Larmes mises sur le compte de sa blessure. S’enchaînent alors des nuits tourmentées, faites de mauvais rêves et de réflexions. Tous les jours, Florent met en application un nouveau moyen d’être indispensable : il essaie d’être le plus poli, le plus serviable, le plus gentil, le plus drôle, le plus performant à l’école, sans savoir qu’il est porté par une soudaine peur de l’abandon. Ses mamans, d’abord agréablement diverties par l’attitude de leur fils, finissent par se demander ce qui se passe. Elles tâtent le terrain en douceur. Il esquive. Elles s’y prennent autrement. Toujours rien. Jusqu’à ce que le petit entende, lors d’une balade en voiture, un reportage sur des feux de forêts, des inondations et le réchauffement climatique : il se met soudain à pleurer de manière incontrôlable. Le véhicule s’immobilise. Une maman s’empresse de le prendre dans ses bras pour calmer son tourment, puis, lui demande ce qui se passe. Florent a le réflexe de s’excuser d’être venu au monde... Ses mamans ne comprennent pas d’où ça sort. Elles le guident pour qu’il précise sa pensée. Il dit qu’il ne savait pas qu’il n’y avait plus de place quand il est né... et qu’il ne voulait pas détruire la planète ! Prenant alors conscience de ce qui se passe dans sa tête, elles tentent de trouver, sans banaliser son inquiétude, les paroles qui sauront calmer son tourbillon intérieur.